Tableau vintage "Portrait de Kiki de Montparnasse" de Pierre-Ernest Kohl, France 1931

Ó/L "Portrait de Kiki de Montparnasse" Pierre-Ernest Kohl, Expressionnisme, 1931 - France Extraordinaire œuvre expressionniste du célèbre artiste monégasque Pierre-Ernest Kohl (1897-1987). Il s'agit d'un portrait de Kiki de Montparnasse, dans son cadre original en bois sculpté et doré. La composition se concentre sur la figure féminine de Kiki, présentée avec ses traits caractéristiques : des yeux soulignés de khôl, des lèvres peintes en rouge profond et un court poney en bol. On perçoit à peine ce qu'elle porte, car elle se cache sous un grand manteau de fourrure qu'elle avait l'habitude de porter, selon les récits des artistes qui ont partagé sa vie. Bien qu'il s'agisse d'un portrait doux, particulièrement visible dans son visage idéalisé, elle apparaît en montrant un seul sein, ce qui renvoie directement à la débauche sexuelle de Kiki, la grande muse de Montparnasse. Il s'agit d'un portrait capturé d'après nature, à travers un langage synthétique, avec des traits énergiques et bien contrôlés, qui cherche surtout à capturer la volumétrie et le jeu géométrique, tout en maintenant des détails descriptifs qui évitent la perte de réalisme. Grâce au dessin dispersé et aux lignes épaisses des coups de pinceau, une influence claire des formes post-impressionnistes de grands peintres tels que Paul Cézanne, Pierre Bonnard et Édouard Vuillard est perceptible dans cette œuvre. Le regard, peut-être mélancolique, se perd vers la gauche, comme s'il observait quelque chose à l'extérieur de la toile qui échappe à la connaissance du spectateur. Sur les rives de la Seine se dresse une petite colline connue sous le nom de Montparnasse, qui a acquis une grande importance au XIXe siècle et, surtout, dans les deux premières décennies du XXe siècle. Les artistes les plus vocaux s'installent dans ce quartier, loin des traditions. Des artistes de tous genres (peintres, sculpteurs, écrivains) attirés par la promesse de liberté et de plein épanouissement personnel. Kiki, née Alice Ernestine Prinue (1901-1953), fut la reine de ce quartier. Selon Ernest Hemingway, "elle était merveilleuse à regarder. Son visage, naturellement beau, était devenu une œuvre d'art. Elle avait un corps prodigieusement beau et une voix agréable". Grande muse de tant d'artistes, Kiki en est venue à symboliser tout ce que Montparnasse offrait : force et vulnérabilité, liberté et décadence. Signé en bas à droite. Le cadre présente un petit accident dans un coin, facile à réparer. Biographie de l'auteur Pierre Ernest Kohl (1897-1987) est un peintre né le 3 février 1897 à Monaco, son grand-père étant le fondateur du célèbre casino de Monte-Carlo. Son père était directeur de grands hôtels, né en Allemagne, d'ascendance maternelle française ; et sa mère, née Schneider, d'ascendance maternelle anglaise. La première jeunesse de Pierre Kohl fut un voyage perpétuel à travers les complexes hôteliers de sa famille ; un caractère inquiet qui l'a toujours accompagné, puisque Kohl lui-même écrit qu'il a déménagé vingt-quatre fois au cours de sa vie. Il a effectué de nombreux et fréquents voyages à travers l'Europe. De 1920 à 1938, Kohl a vécu à Paris. Les salons et les galeries les plus célèbres exposent ses œuvres aux côtés de celles de Braque, Chagall, Cocteau, Dignimont, Derain, Foujita, Othon Friesz, Goerg, Gromaire, Kisling, Laprade, Lhote, Lurçat, Pascin, Picasso, Soutine, Utrillo, Suzanne Valadon , Modigliani, Vlaminck. Peu de peintres suisses peuvent en être aussi fiers que lui : d'avoir participé à Paris au combat pour une société plus libre, moins conformiste et moins naturaliste. Peinture réalisée par les grands peintres de l'Ecole de Paris pendant la période importante pour l'histoire de l'art de l'entre-deux-guerres. Kohl a participé à ce bouillonnement et a été l'un des pionniers qui ont révolutionné l'art officiel et figé. S'il n'a pas voulu, comme tant d'autres, franchir le pas de l'art abstrait pour être à la mode, sauf dans quelques rares tentatives comme les vitraux qu'il réalisa pour le baptistère de l'église de Glovelier dans le Jura. Reçu en novembre 1952 à l'Académie du Var (1805). En 1956, il est proposé pour la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur. Une de ses œuvres est exposée au Centre Pompidou à Paris. Chronologie de la vie de l'artiste 1909. Arrivée à Lausanne. Ses parents deviennent citoyens suisses en 1913 et acquièrent la bourgeoisie de Lausanne, où ils dirigent longtemps la résidence hôtelière Ste-Luce au Petit-Chêne. 1910. Il effectue des études industrielles à Lausanne. 1915. Stage d'un an comme dessinateur-architecte dans l'entreprise Monod. Référence : 312333